Thursday, 08 June 2023 / Published in Legal Services, Réforme, Retraite

Les premiers décrets visant à mettre en œuvre la réforme des retraites à compter du 1er septembre 2023 arrivent.

Les deux premiers sont parus le 4 juin 2023 au JORF. Le décret n°2023-436 du 3 juin 2023 apporte notamment des précisions sur les possibilités de départs anticipés pour les personnes pouvant prétendre au dispositif “carrière longue”

Alors que les attestations carrières longues ne sont plus délivrées depuis plusieurs mois par l’Assurance Retraite pour cause de réforme, ce décret vient à point nommé.

Régime actuel

Actuellement et sous certaines conditions, les assurés peuvent partir en retraite anticipée, à 60 ans ou à 58 ans, s’ils ont commencé à travailler respectivement avant 20 ans ou avant 16 ans. L’assuré doit remplir deux conditions de durée d’assurance retraite :

  • sa durée d’assurance retraite doit comporter, tous régimes de base obligatoires confondus, un nombre minimum de trimestres cotisés ;
  • l’assuré doit avoir acquis 5 trimestres avant ses 16 ans ou ses 20 ans (4 trimestres s’il est né en fin d’année).

(CSS art. D. 351-1-1, D. 351-1-2, D. 351-1-3)

Nouveau régime

Quatre paliers d’âge sont créés (au lieu de deux) actuellement  :

  • Palier de l’année des 16 ans pour un départ à partir de 58 ans ;
  • Palier de l’année des 18 ans pour un départ à compter de 60 ans ;
  • Palier de l’année des 20 ans pour un départ entre 60 et 62 ans selon l’année de naissance ;
  • Palier de l’année des 21 ans pour un départ à partir de 63 ans.

La règle générale des trimestres jeune ne change pas :

  • 5 trimestres avant la fin de l’année civile;
  • 4 avant la fin de l’année civile si né au dernier trimestre.

Tous les trimestres comptent (cotisés et validés).

La durée d’assurance cotisée minimum pour ouvrir le droit à cette retraite anticipée correspond à la durée d’assurance requise pour obtenir le taux plein pour sa génération.

Les périodes d’assurance réputées cotisées restent les mêmes que maintenant mais deux nouvelles périodes seront considérées comme cotisées, sans dépasser 4 trimestres : l’AVPF et une nouvelle période créée par la loi, l’AVA. Une circulaire CNAV précisera cette nouvelle période.

Clause de sauvegarde

Le décret met aussi en place une « clause de sauvegarde » permettant à certains assurés nés avant 1964 de partir aux mêmes conditions qu’avant la réforme. C’est ainsi que les assurés nés entre le 1er septembre 1961 et le 31 décembre 1963, ayant leurs trimestres jeune l’année des 20 ans, et ayant 168 trimestres cotisés avant le 1er septembre 2023, auront droit à la retraite anticipée carrière longue.

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Wednesday, 07 June 2023 / Published in Human Capital, Legal Services
Le Conseil des ministres a adopté, le 24 mai 2023, le projet de loi portant transposition de l’accord national interprofessionnel (ANI) relatif au partage de la valeur qui avait été signé, le 10 février.

 

De son côté, le ministère du Travail a diffusé un dossier de presse sur ce projet de loi que le gouvernement souhaite faire aboutir d’ici al fin de la session parlementaire.

Le texte, composé de 15 articles, s’organise autour de 4 axes :

  • Renforcer le dialogue social sur les classifications des emplois

Le texte prévoit d’obliger les branches n’ayant pas procédé à un examen de leurs classifications depuis plus de 5 ans, à engager une négociation sur le sujet, avant le 31 décembre 2023.

  • Faciliter la généralisation des dispositifs de partage de la valeur

A partir du 1er janvier 2025, les entreprises de 11 à 49 salariés devront mettre en place un dispositif de partage de la valeur dès lors qu’elles réalisent un bénéfice net fiscal positif au moins égal à 1 % du chiffre d’affaires pendant trois années consécutives. Pour leur faciliter la tâche, ces entreprises auront la possibilité de négocier par accord de branche ou d’entreprise des formules dérogatoires à la formule légale de participation, pouvant mener à un résultat plus favorable ou moins favorable que celui obtenu avec la formule légale. La négociation devra être ouverte sur la mise en place d’une telle formule dans chaque branche, d’ici le 30 juin 2024. Ces nouvelles facultés n’auront toutefois qu’un caractère expérimental pendant les 5 années suivant l’entrée en vigueur de la loi, au terme desquelles un bilan sera dressé.

  • Simplifier la mise en place de dispositifs de partage de la valeur

Le report de 3 ans de la mise en place de la participation, en cas de couverture par un accord d’intéressement dans les entreprises franchissant le seuil de 50 salariés, conduisant à la mise en place obligatoire de la participation. De leur côté, les entreprises d’au moins 50 salariés seront soumises à l’obligation de négocier la prise en compte d’une augmentation exceptionnelle de leur bénéfice dans le cadre de leur(s) dispositif(s) de partage de la valeur. Que ce soit sous forme du versement d’un supplément d’intéressement ou de participation ou de l’engagement à négocier un nouveau dispositif.
S’agissant de la prime de partage de la valeur (PPV), le texte rend possible l’attribution de 2 primes par année civile dans la limite des plafonds totaux d’exonération (3 000€ ou 6 000€) définis par la loi du 16 août 2022. Il autorise le placement de la PPV sur un plan d’épargne salariale de façon à la rendre éligible à l’exonération de l’impôt sur le revenu pour les sommes bloquées dans la limite de ces plafonds. Enfin, le régime social et fiscal de faveur applicable aux entreprises de moins de 50 salariés est prolongé pour les primes versées à compter du 1er janvier 2024 et jusqu’au 31 décembre 2026.

Le projet de loi prévoit la création d’un nouveau dispositif facultatif de partage de la valeur dénommé « plan de partage de la valorisation de l’entreprise ».

D’autres simplifications prévues par l’ANI figurent également dans le texte concernant la mise en place d’un système d’avances des sommes résultant de l’intéressement ou de la participation, la simplification de la procédure de révision du contenu des plans interentreprises et l’adaptation rendue possible par la négociation d’un accord de branche de la clause d’ancienneté prévue dans les accords d’intéressement et de participation pour les entreprises de travail temporaire.

  • Développer l’actionnariat salarié

Ce volet du projet de loi concerne l’obligation de proposer dans les plans d’épargne d’entreprise et les plans d’épargne retraite, un fonds supplémentaire satisfaisant à des critères de financement de la transition énergétique et écologique ou d’investissement socialement responsable

Il prévoit aussi le relèvement du plafond global général d’attribution d’actions gratuites.

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Wednesday, 19 April 2023 / Published in Legal Services

Le décret n° 2023-275 du 17 avril 2023, pris pour l’application de l’article 4 de la loi n° 2022-1598 du 21 décembre 2022, fixe la procédure de mise en demeure mise en œuvre par l’employeur qui entend faire valoir la présomption de démission du salarié en cas d’abandon volontaire de son poste de travail.

Ainsi le nouvel article R. 1237-13 du Code du travail prévoit que « l’employeur qui constate que le salarié a abandonné son poste et entend faire valoir la présomption de démission prévue à l’article L. 1237-1-1 le met en demeure, par lettre recommandée ou par lettre remise en main-propre contre décharge, de justifier son absence et de reprendre son poste. »

Il prévoit les conditions dans lesquelles le salarié peut se prévaloir d’un motif légitime de nature à faire obstacle à cette présomption de démission : « dans le cas où le salarié entend se prévaloir auprès de l’employeur d’un motif légitime de nature à faire obstacle à une présomption de démission, tel que, notamment, des raisons médicales, l’exercice du droit de retrait prévu à l’article L. 4131-1, l’exercice du droit de grève prévu à l’article L. 2511-1, le refus du salarié d’exécuter une instruction contraire à une réglementation ou la modification du contrat de travail à l’initiative de l’employeur, le salarié indique le motif qu’il invoque dans la réponse à la mise en demeure précitée. »

Enfin, le nouveau texte fixe à quinze jours le délai minimal donné au salarié pour reprendre son poste de travail après notification de la mise en demeure.

Ce dispositif n’interdit pas en l’état l’employeur de préférer prendre l’initiative de la rupture mais selon les cas et le risque notamment de demande de requalification de la démission, le choix peut s’avérer stratégique.

Ce décret n° 2023-275 du 17 avril 2023, entre en vigueur le 18 avril 2023.

Monday, 27 March 2023 / Published in Human Capital, Management & Strategy

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