Vous avez fixé la date de reprise progressive de votre activité et informé les salarié(e)s de leur date de reprise.
L'une des situations à laquelle vous pouvez être exposée est le refus de certain(e)s d'entre eux(elles) de revenir, invoquant, dans le climat d'extrême anxiété qui pèse sur les individus, des risques pour leur santé ou la peur d'être contaminé(e).
Ne nous y trompons, l'approche sera avant tout psychologique, en favorisant le dialogue, la formation préalable à la reprise du poste et naturellement la transmission du Document Unique de Prévention ds Risques (DUPR).
Cela dépendra beaucoup de la nature du poste occupé, de son environnement mais aussi de la qualité de votre communication et de la confiance que vous véhiculez dans les actions que vous prendrez. Jamais une telle situation aura nécessité de la part des entreprises autant de pédagogie.
Certain(e)s pourront certes exercer leur droit de retrait, mais rappelons le : Le droit de retrait ne peut être exercé que pendant l'exécution du contrat de travail. Il en résulte que, dès lors que le contrat de travail du salarié est suspendu, le salarié ne peut exercer son droit de retrait. Cela suppose donc par nature une reprise préalable du poste. L'ensemble des mesures mises en place permettra de répondre efficacement au droit d'alerte préalable exercé par les salariés.
A défaut de retour effectif, les règles habituelles en matière de droit disciplinaire trouveront à s'appliquer en même qu'il en devra en être tenu compte au paie.
Préalablement, vous vous assurerez individuellement qu'aucun(e) n'est éligible à l'activité partielle selon le nouveau champ d'application qui entrera en vigueur le 1er mai 2020 et que plus largement l'absence est ou non valablement causé.