Le constat est surprenant. Rares sont les recruteurs ou dirigeants qui analysent le coût de leurs recrutements. Pour autant, la maîtrise ou non de cet indicateur et de ce processus a un impact réel et non négligeable sur la rentabilité de l'entreprise.

De manière très pragmatique, le coût d'un recrutement est la combinaison de coûts internes et externes à la réalisation de celui-ci.

Mais quels sont ces coûts ?

Les coûts internes regroupent les salaires chargés des recruteurs, des opérationnels et administratifs impliqués dans le recrutement au prorata du temps passé, majoré des frais de structure inhérents.

Les coûts externes, quant à eux, regroupent les frais liés à l'achat d'outils et prestations nécessaires à la réalisation de vos recrutements. Le recours à ces outils varie selon votre politique recrutement et peut prendre diverses formes comme par exemple, l'utilisation de jobboards et autres CVthèques, les réseaux sociaux professionnels, ou bien l'achat de tests cognitifs d'aptitudes et de personnalités…

Si vous avez recours à des prestataires externes (cabinets de recrutement, agences d'intérim), vous devez également inclure le montant de leurs prestations dans ce calcul. Pour connaître votre coût de recrutement, la formule est assez simple :

(coûts internes + externes) / nombre de recrutements réalisés sur la période

Vous pouvez estimer le coût de vos futurs recrutements ou évaluer les coûts à postériori consacré à ce processus.
Plus globalement, le coût d'un recrutement en France oscille entre 5000 et 8000 euros.

Quid de mauvais recrutements ?

On parle d'échec de recrutement lors que le/la salarié.e quitte l'entreprise moins de 12 mois après son arrivée, que cela ait eu lieu pendant ou après la période d'essai. Les raisons de ces départs précipités peuvent être multiples :

• de mauvaises relations avec ses collègues ou managers,
• une dissonance entre les valeurs d'entreprise et celles du/de la collaborateur.trice,
• un écart trop important entre le poste présenté lors du recrutement et la réalité du terrain,
• des compétences non maîtrisées entraînant une sensation de mise en échec mal vécu…

L'addition s'alourdit donc considérablement en cas d'échec du recrutement. Se rajoutent alors les coûts liés à l'intégration, les coûts relatifs à la formation sans compter la désorganisation engendrée, les retards dans les projets, l'insatisfaction des clients internes et externes…

La richesse d'une entreprise se détermine avant tout par son capital humain. recruter devient aujourd'hui un élément prépondérant de la politique générale des organisations. Les pratiques évoluent et les tendances changent : la digitalisation du monde du travail, le développement de la marque employeur ou encore les attentes des nouvelles générations poussent les entreprises à adapter leurs pratiques.