« Faire carrière » ne fait plus autant rêver. Nous sommes de plus en plus nombreux à être emportés par l'envie d'autre chose, l'envie d'imprévus, d'une liberté nouvelle où l'épanouissement et la quête de sens surpasseraient le cadre professionnel.

Le travail n'occupe plus une position centrale

La famille, l'engagement associatif ou humanitaire et encore les loisirs deviennent aujourd'hui tout aussi prioritaires que le travail. Désormais, nous ne nous définissons plus uniquement par notre position sociale ; l'ère des « golden boy » semble être révolue.

La priorité est portée sur un juste équilibre de nos différentes vies (vie professionnelle, vie familiale, vie sociale, vie associative…) où le travail ne serait qu'une composante parmi tant d'autres. Ce nouveau paradigme a toutefois sa contrepartie : l'insécurité. Pour autant, cette précarité que nos aînés ont pris soin d'éviter, n'effraie plus autant. Cela peut s'expliquer par différents facteurs dont un marché du travail toujours incertain, le rallongement de la vie active, un modèle social en déclin ou encore le refus de reproduire un schéma parental centré sur le travail.

Le CDI n'est plus vu comme le saint Graal

L'intérim était jusqu'alors une période transitoire préalable au CDI. La vision de l'intérim a considérablement évolué. L'intérim est de plus en plus perçu comme une opportunité. L'opportunité de pouvoir vaquer à d'autres occupations lors de périodes d'intermissions qui ne sont plus subies mais anticipées et préparées. L'emploi devient un levier financier au service d'autres expériences toutes aussi épanouissantes. D'ailleurs, les activités d'auto-entrepreneuriat et de Freelance ont de plus en plus la cote auprès des millenials. Le succès de ces modes de travail nomade serait dû à une meilleure maîtrise de leur activité, de leur localité ou encore de leur organisation personnelle.

Les évolutions numériques préjudiciables au travail ?

Les outils du numérique sont devenus des éléments indispensables à notre quotidien professionnel. Ce qui était initialement conçu pour faciliter le traitement de l'information et pour diminuer les tâches à faible valeur ajoutée, est perçu aujourd'hui comme un instrument de torture. L'immédiateté des réponses devient un prérequis. La multiplication des canaux de communication nous conduit à vérifier régulièrement nos boites mails, messageries instantanées ou encore réseaux sociaux. Face à ces stimuli exacerbés, des maux liés au numérique apparaissent (stress, difficulté à déconnecter…).

Le travail dans les années à venir

Nous assistons à des bouleversements de nos codes socio-professionnels. Ces tendances sont-elles les prémices à de profonds changements ou seulement des cas isolés ? Il est bien difficile cependant de déterminer si les aspirations décrites dans cet article se confirmeront dans les années à venir. L'évolution du marché de l'emploi, les politiques de ressources humaines mises en place par les entreprises et l'évolution de leur modèle managérial seront bien évidemment des paramètres déterminants.

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