Qu'il soit chronique, contemplatif ou stratégique, le présentéisme voire le sur-présentéisme peut engendrer divers maux. Il n'est certainement pas synonyme de productivité et d'efficience pour l'entreprise comme certains le pensaient. Ce serait même le contraire.
Ce phénomène, encore très répandu en France, concerne principalement la population cadre et peut prendre différentes formes selon la culture de l'entreprise ou encore ses modes de management.
Qui n'a jamais entendu « Tu prends ton après-midi ? »
lors du débauchage en fin de journée ; ou à défaut, des regards silencieux qui en disent long ? Ce mode de fonctionnement pousse à quitter son poste de travail à une heure socialement acceptable indépendamment de la charge de travail. Sur le long terme, une certaine souffrance s'installe dont on peut craindre les conséquences néfastes que l'on lui connait.
Le système peut également pousser à une certaine déviance de la part de ses collaborateurs. Qui n'a jamais tenté de faire un peu de zèle en rallongeant à dessein sa journée de travail dans le but d'une éventuelle promotion interne ou pour simplement faire impression… Cette habitude bien française où l'on mesure la qualité du travail à l'heure à laquelle on quitte le bureau, pousse à élargir son amplitude horaire et en faire la norme. Ceci couplé à la crainte de perdre son emploi, à la volonté d'exemplarité ou de solidarité envers ses collègues encourage -consciemment ou inconsciemment- le sur-présentéisme.
Cependant, au-delà d'un seuil d'heures travaillées, la performance décroît.
C'est un fait. Travailler à outrance n'est indéniablement pas synonyme d'efficacité. Un sur-présentéisme peut également conduire au burn-out et donc à un absentéisme de longue durée. L'un ou l'autre n'est vraisemblablement pas la solution pour la productivité de l'organisation.
In fine, le présentéisme représente un coût non négligeable pour l'entreprise. Il recouvre des coûts cachés similaires à ceux de l'absentéisme. Le présentéisme entraîne bien souvent une baisse de la quantité ou de la qualité du travail produit mais également une dégradation de la marque employeur, ou encore une détérioration du climat social.
Pour sortir de ces habitudes bien ancrées dans le système managérial français, il est primordial d'accompagner le management dans la mise en œuvre d'un mode de fonctionnement alternatif.
Sensibiliser au phénomène et afficher une attitude apaisée quant au temps de travail sera gage de confiance, de sérénité et porteur d'implication. L'exemplarité est cruciale. Pour cela, nous pouvons nous inspirer de certains de nos voisins nord européens et d'outre atlantique où l'organisation du travail ne se calque pas sur un volume horaire à réaliser mais sur l'atteinte des résultats. Ainsi, travailler après 17h relève d'une mauvaise gestion du travail, seul l'atteinte des objectifs reste primordial.
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